La présentation en CSE de la politique sociale de l’entreprise est l’occasion de faire annuellement un point sur l’évolution d’un nombre important d’indicateurs relatif à ce sujet.
De 2014 à 2020, une décroissance de l’emploi de 23 % s’observe, conformément aux plans de l’entreprise, même si celle-ci s’est ralentie depuis 2017. Les vagues de départ en retraite aboutissent à ce que les séniors ne représentent plus qu’un quart des salariés de l’entreprise.
Le recrutement permet un rajeunissement des effectifs de bon augure pour notre pyramide des âges qui était un sujet d’inquiétude ces dernières années. Si Allianz reste un employeur attractif, nous devons être vigilants quant à la hausse du turn-over observée.
Concernant l’évolution des salaires, un 1/3 des salariés n’ont pas eu d’augmentation et 264 n’ont pas eu de revalorisation salariale sur les 3 dernières années. Ce sujet doit faire l’objet de toutes nos attentions afin de veiller à ne laisser personne sur le bord du chemin.
La formation professionnelle s’est profondément transformée avec la pandémie qui a accéléré la digitalisation de celle-ci. Si cela a permis une amélioration du taux d’accès à la formation, nous devons être vigilants à ce que le retour au bureau permette de relancer la formation en présentiel.
Les classes virtuelles, le e-learning, les formations asynchrones sont d’excellents outils pour compléter et enrichir la formation en présentiel, mais ne doivent pas s’y substituer totalement.
L’absentéisme a été stable et les accidents du travail ont été divisés par 2 en raison du télétravail massif qui a quasiment supprimé les trajets domicile/travail pendant une très longue période.
La gestion de la crise sanitaire par l’entreprise a été remarquable en termes :
de mise en sécurité des salariés par un travail à distance généralisé grâce à un dialogue constructif avec les représentants du personnel ;
de mise à disposition d’équipement, d’outils et formation pour opérer la transformation dans les meilleures conditions possible ;
d’accompagnement des salariés et des managers dans cette période difficile pour tous ;
de capacité d’adaptation au fur et à mesure de l’évolution de la situation.
Bon nombre de salariés n’ont pas bénéficié de mesures aussi protectrices et complètes, y compris dans le secteur des assurances. L’entreprise a été payée en retour par un engagement exceptionnel de salariés qui ont tout mis en œuvre pour assurer la continuité des activités même quand les conditions étaient difficiles.
Le bilan social 2020 est donc plutôt excellent tant il a été marqué par la réussite de la traversée des 9 mois de pandémie.
Pour autant, celui de 2021 ne se dessine pas sous les mêmes hospices en raison de pratiques nées du travail à distance massif et qui ont tendance à perdurer hypothéquant durablement la qualité de vie au travail des salariés :
Forte augmentation des amplitudes de travail ;
Augmentation des charges de travail du fait des baisses d’effectifs non compensés ;
Multiplication des formations et des réunions qui viennent impacter le temps de travail disponible ;
Difficulté d’exercice de leur profession pour les salariés commerciaux durant la pandémie ;
Changement perpétuel de priorité ;
Intrusion de la vie professionnelle dans la vie personnelle de plus en plus nombreuse ;
Caractère anxiogène de la crise sanitaire qui perdure depuis de longs mois ;
Difficultés financières du fait de l’envol des prix des carburants, des matières premières et donc des produits courants ;
Autant de points de vigilance sur lesquels nous avons alerté l’entreprise et pour lesquels il conviendra impérativement de trouver des solutions rapidement.
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